Critique - Vaille que vivre : Binoche enchanteresse - Avignon In - (24/07/17)

Juliette Binoche et le pianiste Alexandre Tharaud montent ensemble sur scène pour raconter Barbara. Ils alternent entre récits extraits de l’autobiographie inachevée Il était un piano noir et des chansons de cette icône disparue. On entend La Solitude, Mon plus bel amour, c’est vous, ou encore Sid’amour à mort, magnifiquement chantés par Juliette Binoche.
L’actrice s’empare du personnage sans l’imiter. Elle y met sa joie, sa vigueur et son sourire. Ce mélange vital et l’adaptation dressent un portrait très humain et profondément drôle de la dame en noir, sans travestir un seul instant sa mélancolie. Elle joue de tout l’espace, bouge, va jusque dans le public à la recherche d’un partenaire. Alexandre Tharaud ne reste pas cantonné à l’accompagnement, il joue lui-même, raconte à la première personne comment Barbara n’était jamais satisfaite du piano qu’on lui mettait à disposition lors de ses tournées.
Outre ce dialogue entre deux personnalités brillantes, la mise en scène, les costumes ou encore les lumières (signées Éric Soyer), tout concorde à faire de Vaille que vivre un de ces moments de partage inoubliable entre une actrice et son public. Un instant d’autant plus magique qu’il raconte dans ses joies et ses peines une des plus grande parolière du siècle dernier.

Hadrien Volle

Vaille que vivre (Barbara), de Barbara avec Juliette Binoche et Alexandre Tharaud. 
Jusqu’au 26 juillet dans la Cour du Lycée Saint-Joseph, rue des Lices, 84000 Avignon. 
Réservations au 04 93 14 14 14


Facebook