Critique - Déglutis ça ira mieux : pitié sans pathos - Avignon Off - (16/07/19) 

Après la pédophilie que traitait avec délicatesse et humour Les Chatouilles, Andréa Bescond aborde avec son compagnon Eric Métayer un sujet tout aussi délicat dans Déglutis, ça ira mieux : celui de l’euthanasie. Une femme à tendance dépressive se remet d’une énième tentative de suicide. Sa fille, infirmière humanitaire, rentre affolée d’une mission. Elle n’a pas vu sa mère depuis 21 mois et lorsque celle-ci lui apprend qu’elle est atteinte d’une dégénérescence irréversible, elle accepte de l’aider à mourir… Dans un décor constitué uniquement de projections qui transforment sans cesse l’espace où elles se trouvent, Isabel Otero et Géraldine Martineau incarnent avec énormément de pudeur et d’engagement cette mère et sa fille, ne jouant jamais la corde du pathos. Leur interprétation sauve d’ailleurs le spectacle qui souffre d’un manque de mise à distance avec le sujet traité. L’aspect médical, l’énumération des symptômes, le documentaire cru, tout cela va un peu trop chercher le spectateur noyé sous l’empathie.

Hélène Chevrier

Déglutis, ça ira mieux, de et mise en scène Andréa Bescond et Eric Métayer
Balcon, 38 rue Guillaume Puy Avignon, 04 90 85 00 80, 
du 5 au 28 juillet, à 22h30 (relâche 9, 16, 23 juillet)

Autres spectacles d’André Bescond et Eric Métayer
> Les Chatouilles, avec Deborah Moreau.
Chêne Noir, 8 rue Ste Catherine Avignon, à 20h45, 04 90 86 74.
> Un monde fou, avec Eric Métayer.
Condition des soies, 13 rue de la Croix Avignon, à 18h30, 04 90 22 48 43