Critique - La Folle histoire de France, l’heure de colle rêvée - Avignon Off - (15/07/17)


Malik arrive en retard à l’heure de colle que Terrence surveille, mais les deux hommes se connaissent bien : Malik redouble sa 5e dans ce collège depuis 20 ans. Du coup, Malik est tout à fait au point sur les questions d’Histoire que Terrence a l’habitude de poser à ses élèves punis du mercredi après-midi et, puisque nous sommes « collés » avec eux, le duo va nous en faire profiter.
Tour à tour on apprend l’origine de l’hymne d’Angleterre, le destin de Jeanne d’Arc ou encore qui sont les plus célèbres régicides de France. La guerre de Cent Ans (qui en dure en fait 116) et l’Ancien Régime sont à l’honneur. Le rythme et la teneur des échanges tiennent autant de l’élève Ducobu que du film « Les Kaïra ». Les clins d’œil pleuvent et on partage le désarroi de Malik qui veut parvenir à déclarer sa flamme à sa professeure d’histoire en lui déclamant sa tirade des « nez-nés », largement inspirée de Cyrano de Bergerac.
Pour le spectateur en compagnie de ces turbulents amuseurs, les moment est plaisant. Les vannes fusent et sont bien dosées, les spectateurs largement sollicités pour faire monter la sauce. L’Histoire est en fait prétexte au développement inédit d’une relation maître-élève. La Folle histoire de France est l’heure de colle dont tous les collégiens avaient rêvé et Terrence et Malik l’ont fait.

Hadrien Volle

La Folle histoire de France
de et avec Nicolas Pierre et Farhat Kerkeny. Mise en scène de Boutros El Amari. 
Théâtre de l’Ange, 15-17 rue des Teinturiers, 84000 Avignon. Réservations au 04 32 40 04 35
Du 6 au 30 juillet (relâches les 10, 17 et 24 juillet