Critique - Standing in time, femmes de Samoa - Avignon In - (09/07/17)

Ce groupe de femmes arrive de très loin, de l’autre bout de l’univers, des iles de Samoa, en Polynésie. La compagnie MAU, créée par Lemi Ponifasio, est déjà venue à Avignon, dans la cour d’honneur, il y a trois ans. Cette fois, dans la cour du lycée Saint-Joseph, elle donne un spectacle resserré. D’un côté, huit femmes en noir, grandes, sveltes, hautes. De l’autre, une femme plus âgée, plus petite. Elles seront rejointes par une femme en robe blanche. Dialogues muets entre elles, sans confit. Elles chantent, elles danseront (à peine, juste un jeu sur les hanches la main dans la main). L’une d’elle se dévêtira, s’allongera et écartera les jambes pour montrer son sexe. Ponifasio dit proposer au public de « méditer la violence de l’existence humaine et la quête de la justice ». Certains symboles nous échappent et ne nous permettent pas de saisir l’intégralité de ce propos. Ces femmes, austères, graves, sont fascinantes. On les aime plus qu’une mise en scène dont les secrets (éloge de la fécondité, exacerbation de la sexualité ?) sont peu perceptibles. 

Gilles Costaz

Standing in time, text de et mise en scène de Lemi Ponifasio
Avec Gabriela Arancibia, Rosie Te Rauawhea Belvie, Kasina Campbell, Te Riina Kapea, Elisa Avendano Curaqueo, Nazerene Paea, Ria Te Uira Paki, Kahumako Rameka, Manuao Ross
Cour du lycée Saint-Joseph, jusqu'au 10 juillet



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