LE CROCODILE - too much (16/07/15)

Un homme avalé par un  crocodile, et qui s’y trouve bien, se retrouve au cœur de considérations économiques qui militent pour l’y laisser. Du reste, lui-même a t-il envie d’en sortir ? Nous sommes au commencement d’une fable sur la crise d’un système capitaliste qui puise ses racines dans la nouvelle éponyme de Dostoïevski. Léo Cohen-Paperman et Lazare Herson-Macarel, de la Compagnie des Animaux en Paradis, ont choisi d’en donner une version librement adaptée, renouvelée sous un éclairage particulièrement kitch et décalé. Les protagonistes, leurs costumes, leurs rapports entre eux, le dispositif scénique, tout est volontairement tapageur, criard et imposant. Une théâtralité musclée qui porte les défauts de ses qualités. Trop déjanté, abus du procédé des arrêts sur images, apartés répétées, panneaux lumineux clignotants, tout cela milite vers le too much, mais dans quel but ? Le spectacle est joyeux mais pas drôle, vivant mais trop agité. Peut-être manque-t-il de maturité et de recul, tout simplement.

François Varlin

Le Crocodile, D’après Dostoïevski. Adaptation : Léo Cohen-Paperman et Lazare Herson-Macarel La Caserne des Pompiers, 04 90 86 74 87

jusqu’au 26 juillet, à 15h

Photo : Tomoyo Funabashi


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