Critique IN - Un petit Chaperon rouge émancipé
 

Dans cette version du conte des frères Grimm, Jacob et Wilhelm, il y a toujours l’héroïne vêtue de rouge qui apporte un gâteau à sa grand-mère fatiguée, le chasseur et le terrible loup. Mais le collectif Das Plateau montre une enfant moins candide qu’elle en a l’air et tire une morale moderne de l’histoire. Pour une fois, la fin contentera tout le monde. Il s’agit pour le public, à partir de 4 ans, de se représenter une figure décidée, émancipée et consciente des choses de la vie. La forêt que le petit Chaperon rouge traverse pour rejoindre la maison de l’aïeule est transcendée par la scénographie élégante (James Brandily) et les lumières tamisées (Sébastien Lefèvre). Le somptueux tissu écarlate qui tapisse le sol, le miroir sans tain qui reflète les protagonistes sans oublier les mélodies pour orgues et harpes dessinent un cheminement initiatique net et sans bavure. Deux remarquables comédiens, Antoine Oppenheim et Maëlys Ricordeau mettent en scène tour à tour les protagonistes principaux, accordant leur voix sur mesure. Un voile blanc suffit pour jouer la grand-mère, une peau de loup à effrayer les petits. Une sculpture représente la fillette qui étrangement ne paraît pas figée. Voici un spectacle épuré, magnifique, presque grandiloquent dans le raffinement qui comblera également les adultes.  
 
Nathalie Simon


Le petit chaperon rouge, production Das Plateau, avec Antoine Oppenheim, Maëlys Ricordeau, Chapelle des Pénitents blancs, Place de la Principale 84000 Avignon, jusqu’au 18 juillet. Puis en tournée à partir du 28 septembre Théâtre de Chatillon (92), Du 4 au 15 octobre, Théâtre Nouvelle Génération à Lyon, etc
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