Avec Alfredo Arias, habemus papam ! - (08/03/18)

Avait-il déjà songé à faire le pape ? En tous cas l’œuvre le brûlait, comme un bulletin de vote de conclave. Alfredo Arias endosse les ornements pontificaux au théâtre de l’Athénée dans la pièce de Jean Genet, Elle. "Elle, c'est sa sainteté le pape et de sa propre image qui va le déposséder. Une situation de claustrophobie totale dans la pièce : le pape n’a aucune autre personne au-dessus de lui, il est le maximum. La représentation de Dieu sur Terre. Il ne peut que vivre avec cette image qu’il finit par détester. Il est attrapé à l’intérieur d’un système. Si Les Bonnes parlait d’une identité enfouie, Elle traite de l’identité publique. La pièce s’ouvre sur un panorama de réflexions sarcastiques. Le pape veut que l’on fasse une photo de lui en train de chier car c’est à ce moment là qu’il est en contact avec Dieu ! Il veut également être représenté par un morceau de sucre car c’est pour lui la meilleure façon de se fondre en tout et de disparaître…"

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