La Comédie de Valence lance des projets participatifs - (24/03/20) 

Pour ne pas succomber à l’inertie du confinement, Marc Lainé, le directeur de la Comédie de Valence lance sur les réseaux sociaux avec son ensemble artistique (Cyril Teste, Marie-Sophie Ferdane, Lorraine De Sagazan, Alice Diop, Bertrand Belin, Silvia Costa..) une série de projets dont certains sont participatifs.

NOTRE GRANDE EVASION
Les artistes de l'ensemble artistique de la Comédie de Valence participent à égayer cette période étrange liée au confinement à travers des propositions très personnelles. Ainsi, Marie-Sophie Ferdane lit-elle des extraits du livre de souvenirs de Bulle Ogier, J'ai oublié, co-écrit avec la journaliste Anne Diatkine.
 
LES TROIS PREMIERS PROJETS ARTISTIQUES PARTICIPATIFS

1) L’échappée intérieure est un projet littéraire participatif de Marc Lainé et Tünde Deák. Il est destiné à créer avec le public une chaîne narrative infinie. Chaque jour, un  spectateur est invité à écrire une étape, un épisode du voyage imaginaire d’un double fictif. Ce voyage devra être ponctué de rencontres extraordinaires ou décalées et de découvertes de paysages inconnus que chacun aura à inventer et à décrire avec ses mots... Quelques règles du jeu : le récit de ce périple devra être écrit à la seconde personne du singulier et devra débuter par la dernière phrase du texte précédent. Le projet débutera par un texte de Marc Lainé qui initiera la chaîne. L’organisation est simple : chaque spectateur envoie son voyage intérieur (entre 750 et 1000 signes)  à l’adresse suivante : notregrandeevasion@comediedevalence.com
Après un travail littéraire collaboratif avec les artistes initiateurs du projet pour créer le lien avec le texte précédent et la cohésion entre l’ensemble des textes, il sera publié à 14 h lors de l’une des journées de confinement... L’auteur sera averti le jour de la publication (s’il le souhaite!)

2) Carnet de voyage immobile est un projet graphique participatif de Stephan Zimmerli, dont la dramaturgie a été pensée par Marc Lainé. Stephan Zimmerli propose à une personne inscrite de le contacter par Skype. Il lui posera alors cette question : “Si vous pouviez à l’instant précis vous téléporter dans un lieu idéal, réel ou imaginaire, à quoi ressemblerait-il ?” Guidé par les mots du participant, Stephan Zimmerli va alors dessiner en temps réel ce paysage idéal. Le dessin s’arrêtera quand le participant le reconnaîtra. Ajoutant alors une page à ce carnet de voyage immobile que l’artiste se propose de réaliser pendant cette période de confinement. Inscriptions à l’adresse suivante :  notregrandeevasion@comediedevalence.com

3) Je suis dedans. Être ce qui est fermé dans le trait est un projet participatif de Silvia Costa. Dans le sillage d’un projet démarré à l’occasion d’Artcity en janvier à la Bibliothèque des Femmes de Bologne, et dans le contexte du confinement, Silvia Costa souhaite étendre cette proposition et écouter les voix, sensations et pensées qui émergent en ce moment particulier et leur donner quotidiennement une forme muette à travers ses dessins. “Je suis dedans, Nous le sommes tous. Et nous devons être là. Nous sommes à l’intérieur de nos maisons, à l’intérieur de nos chambres, de nos corps et silence. Cette réduction à nous-mêmes et à notre sauvegarde se projette vers un grand Dehors, vers le Monde, qui nous demande de nous séparer pour être ensemble. Ce virus est existentialiste. En nous mettant en cette pause forcée, où nous somnolons avec ce dimanche sans fin, il nous nargue une réalité qui nous fait peur parce que pour la première fois nous ne savons pas quand elle se terminera, et nous ne savons pas à quoi ressemblera la suite. Qui et comment serons-nous ? Cela nous met dans un état de convalescence et d’urgence. Oisiveté et Travail. Vide et Plein. Espace et Temps. Comment le temps et sa pensée changent-ils lorsque que l’on cesse de désirer le temps libre, le temps que nous n’avons jamais, parce que nous y sommes submergé ? Ce temps est-il vraiment libre ? Ou est-il un autre temps que nous avons oublié, qui nous ramène à nous considérer comme des Êtres et nous demande de reconsidérer ce que nous faisons. Le dessin, comme beaucoup d’autres pratiques solitaires, est une façon de penser et de fixer le temps. Il ne dit pas, mais suggère et appelle, comme un appel universel qui peut intégrer tout le monde. La proposition qui commence par une écoute individuelle essaie de s’élargir pour chercher à comprendre  ensemble.”
Silvia Costa

Quiconque le souhaite peut envoyer à Silvia Costa (ssilviacostaa@gmail.com) les pensées du jour, les phrases qui passent, les mots qui reviennent, et auxquels elle donnera forme en dessin, qui  constitueront un carnet de la quarantaine.
 
https://www.facebook.com/lacomediedevalence/