critique - Thyeste, show tragique - Avignon In - (07/07/18)

Après un long compagnonnage shakespearien, Thomas Jolly a choisi l’une des tragédies antiques les plus cruelles pour relever le défi de la Cour d’Honneur. Histoire de revanche en territoire gémellaire, Thyeste orchestre une sauvage vengeance, celle d’Atrée sur son frère Thyeste à qui, pour le punir de sa perfidie, il décide de faire manger ses propres enfants.
 
Dans une veine plus fantastique que gore, le metteur en scène d’à peine 36 ans a sorti l’arme du show scénique pour tenter de représenter l’irreprésentable. Secoué par l’omniprésente musique de Clément Mirguet, transpercé par la création lumière souvent criarde d’Antoine Travert et Philippe Berthomé, le Palais des Papes tremble sur ses bases, comme possédé par cette terrible malédiction.
 
Au milieu de ce déferlement d’effets scéniques, les comédiens cherchent à se faire une place. Si Annie Mercier, troublante furie, et Thomas Jolly, machiavélique Atrée, s’en sortent avec panache, Damien Avice endosse plus difficilement le rôle de Thyeste. Dans cet océan de noirceur, subsiste malgré tout une lueur d’espoir, celle de la voix cristalline des enfants des Maîtrises de l’Opéra-Comique et de l’Opéra Grand Avignon qui résonne avec une incroyable justesse.

Vincent Bouquet

Thyeste, de Sénèque, mise en scène Thomas Jolly
Cour d’honneur du Palais des Papes, Festival d’Avignon, 04 90 14 14 14
du 6 au 15/07


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