Louées soient-elles, des performeuses à l’assaut des archétypes féminins - (26/02/19)

A la tête du Centre dramatique de Normandie, David Bobée aime les rencontres électriques entre le théâtre, le cirque, le rock et diverses formes de l’art moderne. Après son aquatique Lucrèce Borgia jouée par Béatrice Dalle, son Peer Gynt joué dans un décor de fête foraine et son feuilleton avignonnais sur le genre, il revisite les figures féminines des opéras d’Haendel. "Au départ, il y a eu la visite des collections permanentes du musée de Limoges, pour un concert que je préparais avec une chanteuse, autour des figures féminines. Ce qui m’est apparu, c’est que la représentation de la femme dans la peinture classique va de l’archétype de la mère à la putain et qu’entre ces deux images, il n’y a pas grand-chose d’autre. Comment regarder cela dans la liberté de parole et d’étiquetage aujourd’hui ? C’est ce que j’ai dit à Loïc Lachenal, directeur de l’Opéra de Caen, quand il m’a proposé de faire un concert mis en dramaturgie dans la chapelle du lycée Corneille. Il m’a présenté le chef Iñaki Encinia Oyón, grand haendélien, qui a centré l’idée sur les figures dans les opéras d’Haendel et a composé lui-même un ensemble cohérent en fonction des personnages féminins et des grands airs..."


Louées soient-elles, d’après Haendel, mise en scène David Bobée, direction musicale Iñaki 
Encinia Oyón. Chapelle Corneille, 30 rue Bourg l'Abbé 76000 Rouen, 02 35 98 74 78, 
du 26/02 au 20/03, et au festival Spring de Cherbourg les 9 et 10/03