Critique Off.  L’un est l’autre : à la place de l’autre - (9/07/21)

Un homme et une femme se réveillent après un week-end conflictuel au terme duquel ils ont décidé de se séparer. Sauf que chacun se réveille dans la peau de l’autre. Sans reprendre véritablement leurs esprits, ils décident d’assumer leurs journées respectives comme s’il ne s’était rien passé. Ainsi, lui se rend au bureau d’elle où il doit recevoir un auteur dont sa femme édite le livre. Et elle se rend à la laverie pour effectuer les tâches ménagères de son mari au chômage… L’intrigue leur permet de se mettre à la place de l’autre et de découvrir dans leur chair ce qu’il vit.
Autour d’eux, tous les éléments semblent aussi avoir basculé dans une dimension surréaliste : le bureau ressemble à une baignoire, les lits sont verticaux… Si l’intelligence des astuces de mise en scène émerveille le spectateur au risque de le détourner du propos, le jeu des comédiens ramène sans cesse l’intrigue au centre de la pièce en questionnant au-delà du couple celle de l’autre. Une réussite.
Hélène Chevrier


L’un est l’autre, d’après le roman Mari et Femme de Régis de sa Moreira, adaptation Benjamin Boyer, Marine Montaut et Éric Verdin, mise en scène Éric Verdin, avec Benjamin Boyer et Marine Montaut
Théâtre du Girasole, du 7 au 31 juillet



Photo : L'un est l'autre © Dr


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