Critique Off - Sous les paupières – Paupières lourdes

C’est un solo difficilement classable, sur le fil entre stand up, chanson, théâtre.
La confession d’une jeune femme, sous forme d’un journal intime, exploration de ses émotions, de sa psyché tourmentée et de son corps qui lui donne du fil à retordre. Sur le plateau, un portant à vêtements, une boule à facettes. Maillot de natation synchronisée étincelant, robe rouge de tragédienne (elle incarne Hermione) ou short de sport eighties, Lou Chauvain remonte par fragments le fil de sa jeune existence, depuis les bancs de l’école jusqu’aux débuts de comédienne. Energie indéniable, talent revigorant de comédienne (on l’a notamment vue chez Georges Lavaudant et le Birgit ensemble), elle va, court, vole, mouille sa chemise pour se raconter. Ce qui la chagrine, la préoccupe, la démange. La naissance du désir, du plaisir. Elle fait danser ses seins sur Modern love de David Bowie (passage désopilant). Mais semble ne pas trop savoir sur quel pied danser justement, et ce déséquilibre (travaillé ?) qu’on pourrait trouver charmant se révèle lassant. Sous les paupières et sous la peau, elle gratte, gratte, gratte mais sans aller en profondeur. Se disperse, peine à émouvoir. L’introspection tourne en rond.

Nedjma Van Egmond


Dans le OFF
Sous les paupières
, texte, mise en scène et interprétation Lou Chauvain, musique Pascal Sangla, collaboration artistique Joséphine de Meaux. Théâtre du Train Bleu, à 15h40



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