Critique In - LE SONGE qui rend possible l’impossible

Ce Songe adapté du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare s’inscrit dans un cycle de quatre pièces que Tiago Rodrigues le directeur du Festival a proposé à Gwenaël Morin de monter au cours des quatre premières éditions de son mandat. Remanié pour être joué par quatre interprètes, Le Songe est donné tout le mois de juillet dans le jardin de la rue de Mons à côté de la Maison Jean Vilar. Sous-titré Démonter les remparts pour finir le pont, le spectacle met l’accent sur l’importance des liens entre les personnages. Il débute comme une tragédie qui se joue entre des jeunes athéniens : Héléna aime Démétrius qui aime Hermia qui aime Lysandre qui l’aime. Toute la pièce est consacrée à rendre possible cet impossible : et pour que Démétrius aime Héléna, tout est permis, même la magie, les potions, les philtres d’amour. Ce songe vient faire échec à la tragédie des amants Pyrame et Thisbé, qui, eux, ont été empêchés de s’aimer et qu’une troupe de comédiens va jouer.
Avec Gwénaël Morin et des comédiens exceptionnels, la pièce se clarifie et perd sa réputation de comédie lubrique, fantasque ou incompréhensible. Mais c’est aussi ce qui la rend moins savoureuse. Trop de réalisme, trop de terre sur les toges, trop de peau, trop de corps dans toute leur crudité et la magie opère moins…

Hélène Chevrier
 
Le Songe, d’après William Shakespeare, mise en scène de Gwenaël Morin, avec Julian Eggerickx, Barbara Jung, Grégoire Monsaingeon, Virginie Colemyn. 
Jardins de la rue de Mons, rue de Mons, Avignon, du 8 au 24 juillet, 21h30
Du 27/09 au 20/10, La Villette Paris
Le 21/11 Les Salins Martigues
Du 28/11 au 06/12 Théâtre Public de Montreuil
Du 12 au 14/12  La Coursive La Rochelle
Du 19 au 20/12 Théâtre de la Coupe d'or, Rochefort
Et tournée 2024




Dernières actus

-----------
Journal papier
-----------
Journal en ligne
-----------
Abonnement
-----------
Education
-----------
Cyrano TV
-----------