Jon Fosse reçoit le prix Nobel de Littérature - (04/10/23)
C’est l’auteur norvégien Jon Fosse qui reçoit le Prix Nobel de littérature. Après Harold Pinter en 2005, le théâtre se retrouve encore célébré par la plus prestigieuse des académies. Sans parler d’Annie Ernaux lauréate en 2022 ou la journaliste écrivaine biélorusse Svetlana Alexievitch dont les livres sont souvent adaptés au théâtre.
Pour Jon Fosse dont les textes sont montés par les plus grands metteurs en scène comme Claude Régy (Variations sur la mort en 2003), Patrice Chéreau (Je suis le vent en 2011), Jacques Lassalle (Un jour en été en 2002) ou Thomas Ostermeier (La Fille sur le canapé en 2002), le prix Nobel vient aussi reconnaître que le théâtre offre aux auteurs un laboratoire de recherche extraordinaire pour inventer et expérimenter de nouvelles écritures. Exit la forme du récit classique. Avec Jon Fosse comme avec d’autres auteurs comme Lars Norèn ou Fredrik Brattberg (que met en scène Frédéric Bélier-Garcia en ce moment à Reims), le théâtre investit d’autres dimensions, joue avec la temporalité, les sons, le vide… il touche même sans en avoir l’air à la physique quantique. L’expérience peut d’ailleurs s’avérer déstabilisante pour les spectateurs qui se retrouvent immergés dans un milieu inconnu. Lorsque Claude Régy monte en 1999 Quelqu’un va venir aux Amandiers, un spectateur excédé sort en s’exclamant « je ne sais pas si quelqu’un va venir, mais en tout cas quelqu’un va partir ! »
Jon Fosse est né le 29 septembre 1959 en Norvège. Il commence par écrire des romans pendant quinze ans avant de se mettre au théâtre, sa première pièce datant de 1994, Et jamais nous ne serons séparés. On lui doit depuis une trentaine de pièces éditées en France chez l’Arche.
Jon Fosse est né le 29 septembre 1959 en Norvège. Il commence par écrire des romans pendant quinze ans avant de se mettre au théâtre, sa première pièce datant de 1994, Et jamais nous ne serons séparés. On lui doit depuis une trentaine de pièces éditées en France chez l’Arche.
Hélène Chevrier
Nous l’avions interviewé pour Théâtral magazine n°27, lorsqu’il était à Paris pour voir Rêve d’automne que Patrice Chéreau mettait en scène au Louvre puis au théâtre de la Ville.